CAROLINE FLAMANT (plasticienne et comédienne)
Caroline tisse des lettres, des bandes de couleurs et autres formes géométriques
sur d’anciennes structures industrielles, des grillages et objets récupérés.
Ses installations éphémères, douces et colorées,
transforment le paysage industriel laissé à l’abandon
et invitent à une pause contemplative.
Je tisse avec du fil de laine sur du mobilier urbain ou des structures métalliques qui s’y prêtent. Ainsi je crée des objets qui transforment le paysage.
Sur la Presqu’île, dans les endroits laissés à l’abandon ou en passe d’être détruits, je tisse des lettres, des bandes ou des surfaces colorées sur du grillage, des portails, des architectures. Mes tissages font écho à ce que j’observe de la vie qu’il y a sur ce territoire et des gens que j’y croise : les prostituées, les exilés, les travailleurs, les
gens qui errent… De mes propositions naissent des installations qui interrogent par la matière, les couleurs, la spatialité et la temporalité, tant elles apparaissent contrastées avec le paysage. Je pose un acte créatif qui nécessite de prendre le temps d’une action, lente, continue et méticuleuse. Ainsi j’ai l’impression d’aller à l’encontre de ce qui s’opère tout autour. Je prends en compte ce qui est là et qui disparaît. C’est ma façon « de vivre » ce lieu. De proposer des temps de pause, de contemplation, des fragments d’autre chose…