Suivez la (re)naissance de cette place étape par étape :
pas à pas...
d'aujourd'hui a hier
UNE OASIS
Une oasis est une zone fertile dans un désert, où l’eau est présente, souvent sous forme de source ou de rivière souterraine. Une oasis peut être entourée de palmiers et d’autres plantes, ainsi que d’animaux qui dépendent de l’eau pour leur survie. Dans les régions désertiques, les oasis ont souvent été des points de rencontre importants pour les caravanes de marchands et les voyageurs, offrant de l’eau et des ressources pour se reposer et se réapprovisionner. Les oasis sont souvent considérées comme des joyaux naturels dans les régions désertiques, car elles offrent une bouffée de fraîcheur et de verdure dans un environnement souvent aride et inhospitalier.
© Cendres Delort
« Les relations sociales, celles qui s’épanouissent dans un lieu public sont horizontales, bigarrées, plurielles et participatives. »
Joëlle Zask, XXXXXX
De l’espace public au lieu public
La Presqu’île est un territoire en pleine mutation. Elle ne fait pas encore quartier malgré ses habitant.es invisibles, ses habitant.es nouvellement
arrivés, tout comme les usager.es et partenaires du territoire et les publics.
LA PLACE IMAGINAIRE, c’est la proposition de devenir acteurs-trices d’un quartier en construction par le biais de chantiers participatifs (construction, peinture, jardinage…) et temps de convivialité, afin de tisser des liens intergénérationnels et pluriculturels entre les personnes.
De l’adversité à la biodiversité
Au départ, un terrain vague sans eau ni électricité sur un sol pollué, en zone inondable, a priori hostile, austère.
Et une intention : réparer, prendre soin.
Réparer et prendre soin par l’imaginaire d’un écosystème qui consiste en transformer le milieu initial en une oasis.
Réparer et prendre soin par l’apport de ressources vitales : eau, terre végétale, flore
Réparer et prendre soin par l’usage du bien commun.
« Faire des cabanes alors : jardiner des possibles.
Prendre soin de ce qui se murmure, de ce qui se tente, de ce qui pourrait venir et qui vient déjà : l’écouter venir, le laisser pousser, le soutenir.
Imaginer ce qui est, imaginer à même ce qui est.
Partir de ce qui est là, en faire cas, l’élargir et le laisser rêver. »Marielle Macé – Nos cabanes
Un projet du Bazarnaom, piloté par Cendres Delort, avec le soutien de Julien Beller, architecte.
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Le parcours donnera lieu à la réalisation d’une place éphémère, LA PLACE IMAGINAIRE, et d’une œuvre collective et permanente en coproduction avec les habitant·es du quartier. Un grand événement viendra clôturer ce travail collaboratif les 27, 28 et 29 juin 2025, lors du week-end maritime : une fête populaire et familiale pour vivre et expérimenter l’eau via un parcours mêlant des propositions sensibles, poétiques, participatives, exploratives et scientifiques.
IN SITU
La Presqu’île de Caen a longtemps fait l’objet d’un ambitieux projet immobilier – un écoquartier de 300 hectares – , si bien qu’elle a vu nombre de ses bâtis être détruits, laissant place à des zones vides, délaissées, comme autant de terrains de jeux possibles pour une expression artistique libre et pour une réappropriation de ce nouveau territoire. En 2024, le projet d’écoquartier est mis en suspend à la suite du rapport du GIEC normand qui met en alerte la communauté sur les risques liés au changement climatique sur ce territoire. Par ailleurs, la presqu’île, du fait de son fort passé industriel, présente des sols très pollués.
LA PLACE IMAGINAIRE est située sur deux parcelles anciennement occupées par deux figures de ce passé industrialo-portuaire : un restaurant nommé « l’Industrie » et, en face, l’ancien Marché de gros. Reliées entre elles par un axe principal, l’avenue Cardiff. ces parcelles font face aux berges de l’Orne et ouvrent la voie sur le canal de Caen la Mer.
L’existant
Les deux parcelles ont été dépolluées en surface, à 30 cm du sol. Un revêtement de cailloux (60%) et de terre (40%) a été déposé.
Sur la parcelle de l’industrie, quelques arbres sont présents. Juste à côté de celle-ci voisine un hébergement d’urgence qui accueille et accompagne des personnes et des familles en attente de régularisation d’un titre de séjour.
Sur la parcelle du marché de gros, le diagnostic révèle une présence d’amiante. Du géotextile a donc été posé avant le recouvrement du sol avec le mélange terre/pierre. Cette parcelle est un terrain vague à ciel ouvert.
Le vivant
L‘Orne – fleuve côtier – est l’unique présence d’eau naturelle appartenant au territoire originel. Ses rives sont d’une grande ressource, elles sont bordés d’arbres alignés. LA PLACE IMAGINAIRE lui fait face.
Sur les bords de l’Orne, des personnes SDF et/ou issues de l’immigration s’inscrivent à l’année dans des habitats précaires. Un lieu de repli et de logements de fortune.
À l’entrée de la Presqu’île, La Boussole, un accueil de jour, répond aux besoins de la vie ordinaire avec des services sociaux et médicaux.
Et deux équipes mobiles de soin (EPSM) circulent et travaillent également sur ce territoire.
1000 ans d’histoire ! C’est ce que fêtera la ville de Caen en 2025
C’est en 1025 qu’est fixée la naissance de Caen avec ses maisons, son marché et son port. 1025, Cadomus est née.
Pour célébrer l’histoire de la ville, ce qu’elle est et ce qu’elle sera, le Millénaire de Caen donne rendez-vous aux Caennais, aux Normands, aux
touristes et aux curieux de (re)découvrir la cité de Guillaume le Conquérant et de Mathilde de Flandres.
Au-delà d’une célébration historique, cette année anniversaire fera briller le patrimoine, les associations, les artistes qui font Caen aujourd’hui. Pour tout savoir sur le Millénaire.
L’été du Millénaire sera dédié à l’eau.
A cette occasion, Caen se découvrira aussi à travers un parcours retraçant l’importance de l’eau dans la ville. Un projet localisé dans un quartier en métamorphose : la Presqu’île de Caen.
Presqu’île Créative – Pôle Territorial de Coopération Associatif (PTCA) de la presqu’île – développe le programme « Débord(i)ons », un laboratoire vivant qui interroge la question du territoire et de l’eau et ouvre quatre résidences Art – Sciences – Société. La thématique autour de l’eau et des spécificités d’un territoire estuaire bordé par les eaux, la question du débordement, des transformations en cours et des enjeux climatiques était une évidence pour ce quartier de la Presqu’île qui a l’eau comme marqueur territorial, puisqu’il est situé entre deux bras d’eau.
De juin à octobre 2025, Débord(i)ons vous invitera à venir déambuler sur un parcours culturel et artistique, à la découverte du territoire de la Presqu’île de Caen, lors d’événements festifs et de rencontres « populaires ». Chaque étape sera une invitation à la découverte et la réflexion avec le thème de l’eau comme objet de ralliement et d’expression commune.
L’INTENTION
Choisir la question de l’eau, de son débordement, de la montée des eaux est un choix fort. Au lieu de subir et de nourrir la peur, l’objectif est de comprendre les enjeux et les adaptations et d’apprendre à vivre avec ces montées et redescentes.
Ce sera l’occasion d’aborder l’eau (absence, présence, trop plein, ressource) dans tous ses états, l’eau et son imaginaire, par l’expérience, par le faire, dans des propositions sensibles, poétiques, joyeuses, participatives, exploratives, scientifiques.
C’est aussi se reconnecter au territoire, au vivant dans toutes ses composantes et dans un contexte d’adaptation.
Une proposition qui convoque le participatif, l’ouverture, le ludique et le collaboratif.
Enjeux
Montée des eaux / (Dé)Pollution des sols / Mémoire des activités industrielles / Réappropriation de l’espace public / Transition écologique / Lieu public
DÉCOUVRIR, venir
EXPÉRIMENTATION : Artistique • Humaine • Sociale • Scientifique | MOYENS : Intelligence collective • Collectage et réemploi matériau • Savoir-faire partagés • Médiations sociales et culturelles • Repas partagés | DYNAMIQUE : Fabriquer • Mutualiser • Rassembler • Imaginer • Faire école • Documenter • Organiser • Créer du bien commun • Mobiliser | AVEC : Sobriété • Convivialité • Beauté • Rencontre • Joie • Appétence • Pluriculturalité • Mixité sociale